La contamination de l’eau par les néonics : des raisons de s’inquiéter.
Les caractères soluble et persistant des néonicotinoïdes dans l’eau leurs confèrent la capacité de ruisseler et de s’écouler facilement. Les plans d’eau et les eaux souterraines sont donc contaminés durant plusieurs mois, voire plusieurs années, même s’ils sont éloignés des zones traitées par ces pesticides.
Pour l’année 2014 par exemple, le thiaméthoxame et clothianidine ont été détecté dans près de 100% des échantillons des cours d’eau avec des dépassements des critères de qualité pour la santé des espèces aquatiques (1) . Avant 2012, les programmes de suivi de la qualité de l’eau du ministère de l’environnement ne tenait pas forcement compte des néonicotinoïdes. Depuis qu’ils ont été intégrés au programme de suivi, leur détection dans les cours d’eau est quasi systématique dans les secteurs de maïs et de soya (2) .
La situation du Québec ne fait pas exception, la contamination des cours d’eaux aux États-Unis ou en Ontario est également massive et avérée ( 3 ).
Les flaques d’eau des champs traités au Québec représentent une voie d’exposition importante pour les abeilles ou insectes qui y viennent s’approvisionner en eau. Cela démontre une “exposition cumulative sans précédent aux résidus se trouvant dans le pollen, nectar et dans l’eau” ( 4 ).
Cette contamination massive entraîne une réduction drastique de la biodiversité aquatique selon les études disponibles ( 5 ).