L’AIPS pose ses questions à l’Ordre des agronomes du Québec

L’Alliance pour l’interdiction des pesticides systémiques (AIPS) a récemment contacté l’Odre des agronomes du Québec (OAQ) pour leur adresser une liste de neuf questions concernant leur position par rapport aux pesticides systémiques et leur rôle dans les orientations des politiques publiques québécoises. Voici ci-dessous la liste de questions que nous leur avons adressée. La réponse reçue est publiée au bas de ce même article.

Ce dialogue est apparu nécessaire notamment pour mieux comprendre les prises de position publiques de l’OAQ lors de la précédente année (voir article ) .

Voici les questions transmises à l’Ordre des agronomes du Québec.

Au sujet des néonicotinoïdes :

  1. Y a-t-il des avantages agronomiques liés à l’utilisation des pesticides systémiques et en particulier les néonicotinoïdes?
  2. Pourquoi, selon l’Ordre, serait-il  nécessaire d’utiliser ces pesticides de façon préventive et systématique? L’OAQ a-t-elle une position relativement à cette méthode d’utilisation (semences enrobées)?
  3. Est-ce que des agronomes offrent un service agronomique pour les agriculteurs qui souhaitent effectuer une transition vers l’agriculture biologique ou du moins l’utilisation de semences non enrobées dans le cas du maïs, par exemple?
  4. Considérez-vous que les agriculteurs peuvent réellement faire un choix entre l’utilisation de pesticides dans les grandes cultures et des méthodes alternatives?

Au sujet de l’Ordre des agronomes du Québec :

  1. Quel est le rôle des agronomes dans la définition des lois ou règlements concernant les pesticides, à ce jour?
  2. L’Ordre des agronomes a-t-elle énoncé des lignes directrices concernant les recommandations de pesticides, dans le cadre de la nouvelle réglementation sur les pesticides?
  3. Est-ce que l’OAQ évalue les risques de conflits d’intérêts et leur impact sur la pratique, la réputation de ses membres ainsi que de l’ordre?
  4. Quels sont les mécanismes d’accompagnement et de conseils des agriculteurs pour le choix des produits de luttes antiparasitaires au Québec? Quelle est la contribution des membres de l’OAQ dans ce processus?
  5. Quel est le rôle des agronomes dans la promotion de pratiques plus durable en agriculture?

Voici à ce lien les réponses reçues le 1er avril par l’Ordre des agronomes du Québec.

L’AIPS regrette toutefois le fait que la correspondance de l’Ordre des agronomes du Québec ne réponde pas explicitement aux questions adressées et qu’elle ne couvre pas l’ensemble de ces dernières.

Si l’AIPS reconnaît les récents efforts d’encadrement, tels que la proposition de la Grille de référence sur l’élaboration d’un plan de phytoprotection , nous pensons que les questions précédemment adressées demeurent pertinentes et pourtant sans réponses. L’AIPS est avant tout concernée par le fait que ces pesticides continuent d’être utilisés de façon systématique et préventive sans qu’il n’y ait d’intérêts agronomiques significatifs. En ce sens, les éléments de réponses fournis par l’OAQ ne permettent pas de comprendre pourquoi de telles pratiques perdurent.

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